maison de retraite à la réunion

3Meilleures Maisons De Retraite à Gatineau, QC Expert recommandé Top 3 Maisons De Retraite à Gatineau, QC. Tous nos maisons de retraite sont en fait soumis à une inspection rigoureuse en 50 Points, qui comprend tout, de la vérification des avis, des notes, de la réputation, de l'historique, des plaintes, de la satisfaction, de la confiance et des coûts jusqu'à l'excellence Sousla rubrique Maisons de chambres et de pensions à Domaine-De-La-Pointe-Des-Erables Beauharnois QC, des Pages Jaunes, découvrez et comparez rapidement les informations et les coordonnées des entreprises locales qui s'y trouvent. Placesdisponibles et tarifs des maisons de retraite en Réunion (974) Pour connaître le tarif ou obtenir plus de renseignements (privée, publique, médicalisée) veuillez cliquer sur l'établissement souhaité. Affinez votre recherche en sélectionnant une caractéristique ci-dessous : # Hébergement Temporaire / Médicalisée / Unité Alzheimer / LaRéunion dispose actuellement d‘environ 1.200 lits autorisés en maisons de retraite, foyers logements et unités de soins de longue durée, soit Maisonde retraite de La Réunion (974) Comment s'y retrouver dans les différents types d'établissement d'accueil pour personnes âgées ? Maison de retraite, mapad, ehpad, Foyer logement, résidence personnes âgées, village sénior Suivez le guide avec CapGeris Principales villes du département de La Réunion (974) Maison de retraite à Saint-Pierre nonton love marriage and divorce season 1. À La Réunion, un quart de la population aura plus de 50 ans en 2030 ! Vieillir à La Réunion, passer sa retraite sur l’île, soutenir la perte d’autonomie sont des défis majeurs pour le territoire. En effet, dès aujourd’hui déjà, les plus de 65 ans sont 3 fois plus nombreux que dans les années 80 à La Réunion ! Ils seront pas moins de 200 000 d’ici 2040. Le défi est donc de taille pour vivre sa retraite à La Réunion ! Vieillir à La Réunion la pyramide des âges de la population sur l’ population par âge à La Réunion est bien différente de celle de France Métropolitaine. Avec ses nombreuses mouvements migratoires depuis environ 40 ans, La Réunion possède une population relativement jeune. Ainsi, à La Réunion, en 2013, 34% des hommes ont moins de 20 ans contre 24% en France métropolitaine. La fécondité sur l’île reste élevée 2,36 enfants par femmes en 2011. En 2012, l’âge moyen à La Réunion est de 33 ans, contre 40 en France métropolitaine. Mais la population de l’île vieillit plus vite avec par exemple le départ des jeunes pour poursuivre des études ou débuter une carrière professionnelle en métropole. Sur l’île, ce vieillissement de la population de l’île de la Réunion, même si le département restera l’un des plus jeunes de France, y sera plus rapide qu’ailleurs. Ainsi, en 2050 à La Réunion, plus de 65 000 personnes âgées de 60 ans ou plus seront en perte d’autonomies, soit 3 fois plus qu’en 2015. Comment bien vieillir à La Réunion en 2020 avec une retraite ?A La Réunion, la famille reste au cœur de l’organisation sociale. Les personnes âgées et retraités peuvent ainsi bénéficier d’une entraide familiale importante. Nombreux sont d’ailleurs les personnes âgées à vivre dans le foyer de leurs enfants. Cette entraide est d’ailleurs plus importante à La Réunion que dans les autres DOM ou qu’en Métropole. En revanche, la perte d’autonomie des seniors est plus importante à La Réunion en raison de l’état de santé des ainés. En effet, à La Réunion, les seniors sont en moins bonne santé qu’en France. Ainsi, près de 19% des 60 ans ou plus ont perdu leur autonomie à La Réunion contre 15% en Métropole d’après une récente étude de l’INSEE avec l’ARS Réunion et le Département. La quasi-totalité des seniors en perte d’autonomie vivent encore à domicile à La Réunion. Il s’agit d’ailleurs d’une orientation nationale et La Réunion s’inscrit fortement dans cette tendance du vieillir chez soi reforme de l’APA à Domicile, reconnaissance et soutien des aidants familiaux… L’Allocation Personnalisée d’Autonomie APA de La Réunion une aide pour les perte d’autonomie augmentant, l’entourage familial ne peut pas toujours survenir aux besoins des personnes âgés. C’est le principe de l’APA, une aide financière destinées aux seniors de plus de 60 ans ne pouvant assumer financièrement la perte d’autonomie, à domicile comme en établissement spécialisé. En raison notamment de la situation de pauvreté auxquelles les personnes âgées sont confrontées à La Réunion 38% des ménages âgées de plus de 60 ans vit sous le seuil de pauvreté, elles sont plus nombreuses à bénéficier de l’APA à La Réunion 11% des 60 ans contre 8% en Métropole. Vivre avec sa retraite à La RéunionSon climat, sa richesse culturelle et gastronomique, l’accueil chaleureux des Réunionnais passer sa retraite à La Réunion peut représenter un projet tentant pour de nombreux jeunes retraités métropolitains. En revanche, le coût de la vie doit indéniablement être intégré dans votre projet de retraite à La Réunion. Les prix de la consommation, du logement, du transport… sont bien plus élèves sur l’île qu’en métropole. En revanche, le système de santé sur l’île est excellent. Sauf quelques ultra-spécialités, les 2 CHU de La Réunion et les 2 CHR sont parmi les mieux équipés de l’Océan Indien. Enfin, du point de vue administratif, au regard de l’Assurance vieillesse, le régime de la métropole s’applique, à quelques nuances près, dans les départements et régions d’outre-mer comme La Réunion. Des réductions de cotisations peuvent s’appliquer pour les employeurs selon certains critères et les seuils d’exonération de CSG et de CSG réduite sont plus élevés qu’en Maisons de retraite médicalisées et EHPAD à La Réunion adresses et téléphones des tout, 18 établissements de retraite médicalisés sont répertoriés à La Réunion. Il en existe deux types. Les EHPAD établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes et les USLD unités de soins longue durée. Le site du gouvernement répertorie les établissements et maison de retraites à La Réunion. Découvrez la liste des 16 maisons de retraite à la Réunion 974. On y compte USLD et 2 EHPAD Alzheimer, 3 EHPAD habilités à l’aide sociale, 2 accueils de jour en EHPAD et 6 hébergements temporaires en EHPAD. Vous pouvez retrouver sur cette page l’ensemble des informations sur les tarifs, les prestations, l’encadrement et lieux à proximité des maisons de retraite à la Réunion 974. Les coordonnées sur les fiches détaillées des EHPAD vous permettront de les contacter directement. N’hésitez pas à leur envoyer un message afin de connaître leurs tarifs et disponibilités. Vous avez également la possibilité de vous faire appeler gratuitement par un conseiller, en remplissant le formulaire de contact présent sur cette page. Vous recherchez une maison de retraite médicalisée à la Réunion 974 Affinez par ville EHPAD Les Lataniers La Possession 97419 À partir de 2 370€ par mois Ceci est mon établissement Voir la résidence EHPAD Clovis Hoarau Saint-Denis 97400 À partir de 2 400€ par mois Ceci est mon établissement Voir la résidence EHPAD De Saint Louis Saint-Louis 97450 À partir de 2 460€ par mois Ceci est mon établissement Voir la résidence EHPAD Hibiscus Saint-Benoît 97470 À partir de 2 310€ par mois Ceci est mon établissement Voir la résidence EHPAD du Bras Long Entre-Deux 97414 À partir de 2 280€ par mois Ceci est mon établissement Voir la résidence EHPAD Astéria Saint-Benoît 97470 Ceci est mon établissement Voir la résidence Recherche par ville à la Réunion 974 Affinez votre recherche de maison de retraite Villes les plus recherchées en France Actualité des EHPAD Actualités des EHPAD Avis sur les EHPAD à la Réunion 974 L'équipe municipale de Tilly-sur-Seulles Calvados dispose d'un bâtiment qui servait autrefois de maison de retraite. Laissée à l'abandon, que va en faire la municipalité ? Par Rédaction Le Bessin Publié le 15 Août 21 à 1037 Les matériaux qui avaient été abandonnés ont disparu. ©La RenaissanceLe 16 juin 2021, la municipalité de Tilly-sur-Seulles Calvados est devenue propriétaire des 8 400 m² qui composent la parcelle. Une question se pose alors doit-on démolir le bâtiment ou le réhabiliter ? Pour y voir plus clair, il fallait débarrasser le parc de ses ronces, des mauvaises herbes, des arbres morts, mais aussi des couvertures, des chaises percées, des chariots pour les médicaments, des dossiers administratifs, des lits médicalisés et bien d’autres choses attestant de la vie qui a eu lieu ici à l’intérieur comme à l’extérieur du site. Installer les services culturels »En ce mois d’août 2021, deux entreprises sont intervenues et ont métamorphosé les lieux. Didier Couillard, maire, en visite sur le site avec François Guibert membre de la commission travaux, précise Les travaux de défrichage sont finis. Fin août, début septembre nous aurons une réunion de travail avec l’ensemble des élus pour se projeter sur l’avenir du bâtiment. Deux projets ont émergé, l’un de la part de Partelios Habitat et l’autre d’Inolya. Cela porterait sur un petit habitat partagé avec mixité sociale, entre 10 et 18 logements. Cet espace habitat aurait une superficie de 2 845 avons également prévu de faire un parking mutualisé sur le site pour déposer les enfants à l’école. On pourrait également créer un square, une aire de jeux, pour en faire un lieu intergénérationnel. Dans la maison de retraite, on pourrait installer les services culturels, comme une salle de musique, la médiathèque, la bibliothèque. On pourrait aussi créer un espace de coworking à l’étage. Mais tout cela n’est qu’à l’état de projet, la réunion que nous aurons avec les élus fin août-début septembre nous permettra d’avancer. »Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre La Renaissance le Bessin dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites. Allocation pour adulte handicapé AAH Accueil du site Droits et Prestations Adultes handicapés Allocation pour adulte handicapé AAH Le montant de l’AAH à taux plein est fixé à 900 euros par mois depuis le 1er novembre 2019 pour une personne seule sans ressource avec un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % ou plus. L’AAH peut être cumulée mensuellement avec la majoration pour la vie autonome, avec le complément de ressources dans le cadre de la garantie de ressources, avec une pension d’invalidité ou une rente d’accident du travail si leur montant est inférieur à celui de l’AAH à taux plein. L’AAH peut être perçue en ... Lire la suite Conditions liées au handicap L’AAH est accordée au demandeur si la Commission des droits de l’autonomie des personnes handicapées CDAPH lui reconnait • soit un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %, • soit un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 %, et présenter une RSDAE* Restriction Substantielle et Durable d’Accès à l’Emploi », c’est à dire ne pas pouvoir travailler suffisamment à cause du handicap, pour une période d’au moins un an. * La restriction est substantielle lorsque le demandeur rencontre des difficultés ... Lire la suite Les personnes handicapées peuvent bénéficier de l’AAH si leurs conditions de ressources sont inférieurs à un plafond. Le montant à l’allocation varie en fonction de la situation de famille du demandeur personne vivant seule ou avec une conjointe et en fonction du nombre d’enfants à charge. Les ressources prises en compte sont donc l’ensemble des revenus nets du demandeur et de son conjoint concubin ou pacsé. Le total des ressources ne doit pas dépasser le plafond fixé par la CAF. A noter ... Lire la suite Pour percevoir l’AAH, il faut • résider de manière permanente en France les ressortissants de l’Union Européenne doivent avoir résidé en France les 3 mois précédant la demande. • être en situation régulière être en possession d’un titre de séjour régulier ou être titulaire d’un récépissé de renouvellement de titre de séjour pour les personnes de nationalité étrangère. Pour en savoir plus Découvrez l’AAH en Facile à lire et à comprendre FALC en cliquant sur l’icône ... Lire la suite Age minimum Pour bénéficier de l’AAH, le demandeur doit être âgé • de plus de 20 ans, • ou avoir entre 16 et 20 ans et ne plus être considéré à la charge de ses parents pour le bénéfice des prestations familiales. Age maximum L’AAH n’est plus versée à partir de l’âge légal de départ à la retraite qui dépend de l’année de naissance. A cet âge, les bénéficiaires ayant exercer une activité professionnelle peuvent percevoir une pension de retraite. Cependant, les bénéficiaires atteints d’une incapacité permanente ... Lire la suite Allocation pour adulte handicapé AAH L’allocation aux adultes handicapés AAH est une allocation de solidarité. Elle vise à assurer un revenu minimum aux adultes en situation de handicap pour leur permettre de faire face aux dépenses de la vie courante. L’AAH est attribuée à partir d’un certain taux d’incapacité, sous réserve de remplir des conditions de résidence, d’âge et de ressources. L’AAH est versée mensuellement par la Caisse d’Allocations Familiales CAF ou par la MSA si c’est votre caisse de sécurité sociale. Si vous bénéficiez ... Lire la suite Découvrez nos vidéos Liens vers les sites internet des membres institutionnels de la Commission exécutive de la MDPH de La Réunion. Cliquez sur les logos pour y accéder 1La complexité de la communauté humaine que constitue une maison de retraite, l’intensité des émotions qui s’y vivent, l’appréhension des relations qui s’y tissent auraient pu justifier depuis longtemps l’intervention de psychologues dans ces institutions. Mais ce n’est que très récemment que les psychologues ont commencé à faire leur apparition dans les maisons de retraite. Si quelques établissements ont été pionniers en la matière en créant des postes il y a une dizaine d’années, il a fallu attendre l’entrée dans la démarche qualité et le référentiel Angélique » pour que soit davantage affirmé officiellement l’intérêt d’un accompagnement psychologique dans les institutions. 2La vie d’une personne âgée en maison de retraite ne peut laisser personne indifférent. Pour le personnel, les retentissements intimes sont multiples et personne, quelle que soit l’efficacité des moyens de défense mis en place, ne peut échapper aux échos renvoyant à sa propre histoire. L’écoute de ce qui se dit dans les réunions, dans les couloirs, les salles de pause est, à cet égard, fort instructive. Elle nous renseigne sur ce qui se joue du fait du contexte de travail, de la confrontation aux histoires familiales qui vont réactiver des évènements personnels anciens ou servir de révélateur ou de catalyseur à des difficultés actuelles. LA CONFRONTATION AU GRAND ÂGE, À LA DÉPENDANCE, À LA DÉMENCE, À LA MORT3Côtoyer les personnes qui peuplent aujourd’hui nos établissements nous renvoie inévitablement à notre possible devenir Et si j’étais comme ça quand je serai vieille ?»; Il vaut mieux être mort que dans cet état !». La confrontation au grand vieillissement est en elle-même éprouvante, nous le savons, car la vieillesse dans les institutions est le plus souvent difficile, pathologique, marquée par la détérioration physique, psychique, par les pertes, la solitude, l’abandon. Nous savons aussi que notre accompagnement se terminera, dans la plupart des cas, par la mort du résident, et nous avons régulièrement de nouveaux deuils à faire, alors que les précédents n’ont pas forcément été achevés… 4Des visages, des personnalités, des attitudes et des comportements de résidents nous remettent parfois aussi brutalement face à des figures de notre histoire, réactivent des frustrations, des manques ou de profondes affections anciennes dont le deuil n’est pas fait. Nous entendons alors des paroles comme J’aurais bien aimé avoir une grand-mère comme elle»; Ce monsieur me rappelle mon oncle, je l’aimais tellement… ». 5Travailler en gérontologie, c’est voir sa propre histoire constamment questionnée, remise sur le tapis », revisitée, réactivée; c’est être confronté tous les jours au sens de sa vie. 6Travailler en gérontologie, c’est s’exposer tous les jours à une demande relationnelle, quantitative et qualitative, à laquelle on ne peut jamais répondre complètement. L’écart entre tout ce que l’on donne et tout ce qu’il serait nécessaire de donner pour le bien-être des personnes âgées ne peut que provoquer un déséquilibre générateur de stress. Dans nos établissements, l’idéal de la pratique soignante est régulièrement mis à mal. Et chacun risque de se retrouver plus souvent face à ses limites et ses insatisfactions que face à des ressources et des gratifications. LA CONFRONTATION AUX ROMANS FAMILIAUX »7En maison de retraite, les familles font beaucoup parler le personnel, parfois au moins ou davantage que les résidents… Il faut dire que certaines sont très présentes, trop » présentes aux dires de certains agents, et les problèmes qu’elles posent sont parfois autant, si ce n’est plus difficiles à gérer que ceux de leur parent. Certaines sont sur le registre permanent de l’agressivité, reflet probable de leur culpabilité inconsciente; d’autres sont d’une exigence extrême et n’ont que trop bien assimilé la notion de client roi » Puisque nous payons pour notre parent, il a droit à tout », rien ne doit lui être refusé, le service rendu doit être irréprochable, mieux que dans un hôtel 4 étoiles; aucun incident n’est toléré, que ce soit au niveau du service hôtelier, des soins, de l’animation, de la surveillance qui doit être sans faille, quitte à ne plus laisser aucune liberté au résident. Ils demandent à l’institution une qualité de service sans faille, espérant ainsi faire un sort à leur culpabilité en offrant à leur parent ce qu’il y a de mieux ». 8Au contraire, d’autres familles vont être l’objet de vives critiques de la part du personnel du fait de leur absence elles ne viennent voir leur parent qu’une ou deux fois par an, et encore… On ne les voit jamais, ils s’en foutent complètement… »; Je ne comprends pas, elle est si gentille Mme M…. L’abandonner comme ça… c’est leur mère quand même !»;Oh, ses enfants, à partir du moment où ils ont récu-péré son argent, on ne les a plus revus !»;Si c’est pas malheureux de finir seul, de cette façon !». 9Et puis il y a les familles à propos desquelles on ne tarit pas d’éloges Ils sont d’une gentillesse ces gens ! Toujours contents, jamais une critique à faire ! Quand ils viennent, ils nous disent toujours un mot gentil, ils nous font des compliments sur l’établissement et la qualité de notre travail». S’il y a un problème, ces personnes se montrent toujours très compréhensives. Il arrive même que l’on s’étonne de la qualité de la présence de la famille compte tenu du caractère de leur proche Pourtant, avec tout ce qu’elle leur en fait voir ! Quand ils viennent, elle n’arrête pas de se plaindre, de leur dire qu’ils ne viennent pas assez souvent, de leur reprocher de ne pas l’avoir prise chez eux. Ils ont une patience… Moi, je l’aurais envoyée bouler depuis longtemps !» 10Nous ne pouvons ignorer qu’une personne âgée en institution est au centre d’une dynamique familiale et d’une problématique à la fois institutionnelle et personnelle pour les soignants. 11Les réactions des parents et proches sont à mettre en regard de l’histoire familiale, du contexte du placement et de ses enjeux. L’entrée en institution, la survenue de la dépendance du parent favorisent fréquemment la résurgence de vieux dossiers », de conflits, rancoeurs, frustrations, parfois très anciens et non digérés. J’ai souvent le sentiment que de vieux comptes cherchent à se régler parce que tout le monde, au fond, sait bien que la personne âgée est entrée dans sa dernière trajectoire de vie. Tout se passe comme si des choses cherchaient à se dire parce qu’il reste probablement peu d’occasions et de temps pour le faire. Le résident et / ou certains membres de la famille tentent parfois de faire prendre parti à des soignants en leur racontant des événements familiaux marquants et certains conflits plus ou moins anciens, peut-être dans l’objectif inconscient de valider leur positionnement dans toute cette histoire, de rencontrer quelqu’un qui leur donne raison et les rassure sur ce qu’ils ont fait. Les réactions des soignants sont à rattacher à leur propre histoire, à leur vécu familial actuel, à leur problématique affective et à leur niveau de fatigue et de lassitude au moment des événements. 12Apprendre à relativiser les situations, à prendre de la distance et, surtout, à ne pas juger, est une entreprise de longue haleine qui demande, de surcroît, un important travail sur soi. 13Les histoires familiales souvent très complexes auxquelles nous sommes confrontés ne peuvent pas laisser indifférent et les jugements de valeur peuvent rapidement faire leur apparition. Il est d’autant plus difficile de rester neutre dans ces occasions, que nous connaissons différents protagonistes de l’histoire familiale, que nous éprouvons plus ou moins de sympathie pour les uns et les autres, que nous avons différentes versions du scénario familial et que nous pouvons être conduits, plus ou moins inconsciemment à faire davantage confiance au discours de certains, parce que nous sommes plus sensibles à ce qui nous paraît être les drames qu’ils ont vécus. 14Il est alors important pour moi, psychologue, de ne pas se laisser prendre dans le jeu familial, tout en apportant aide et soutien à la fois au résident et à sa famille, ce qui relève parfois d’un difficile talent d’équilibriste, et ce, d’autant que le personnel est parfois également impliqué dans l’affaire ! J’apprends ainsi parfois qu’une aide-soignante ou une infirmière a recommandé » à la famille de venir voir leur parent moins souvent… J’entends, au détour d’un couloir ou au cours d’une réunion de service, des jugements à l’emporte pièce comme De toute façon, cette femme, elle a toujours été méchante, sa fille me l’a dit; ce n’est donc pas étonnant qu’on ait des difficultés avec elle !»; Ce pauvre homme, sa femme l’a laissé tomber quand il a commencé à être malade alors qu’il avait toujours tout fait pour elle; elle a tout pris, et elle est partie sans rien dire à personne, c’est son neveu qui me l’a dit», paroles qui témoignent bien des retentissements personnels que suscite l’histoire des résidents que nous accueillons. Il est courant d’entendre, et je fais partie de ceux qui le souhaitent également, qu’il est important d’avoir des éléments sur l’histoire de vie des personnes âgées. S’il est en effet fondamental de savoir un tant soit peu comment la personne a vécu, quels ont été les événements marquants de sa vie, quels sont ses intérêts, ses souhaits, ses valeurs, il n’en est pas moins important de rester vigilant sur le fait que l’histoire racontée n’est pas la véritable histoire. La véritable histoire n’existe pas; chaque point de vue sur une trajectoire familiale est vrai pour la personne qui l’exprime. L’histoire est faite de la multiplicité de ces points de vue. Les souvenirs sont toujours revisités et réaménagés par l’inconscient des uns et des autres, de la personne elle-même comme de ses proches. Une trajectoire de vie est d’une grande complexité; nous ne savons pas grand chose des 70,80 ou 90 ans qui ont précédé l’entrée en institution de la personne âgée… Il serait nécessaire que les équipes aient du temps pour travailler ce qui peut être parfois remué en chacun d’entre nous par ce que nous savons ou croyons savoir de toutes ces vies que nous côtoyons et que nous accompagnons dans leurs derniers instants… Mais là aussi le temps manque… LES DIFFICULTÉS PERSONNELLES DES SOIGNANTS15En gérontologie, nous sommes constamment questionnés sur le sens de notre vie. De nombreux membres du personnel ont ainsi parfois besoin de parler. Ce qui est évoqué dans mon bureau, mais plus souvent dans les couloirs, entre deux portes », dans les salles de transmission peut renvoyer directement à des situations de travail difficiles à vivre, soit avec les résidents, soit avec les collègues. Mais aussi, et de plus en plus souvent, sont évoquées des questions personnelles un divorce en cours, un problème avec ses enfants, la maladie ou le décès d’un proche et la souffrance que cela occasionne, le retour à la mémoire de situations vécues pendant l’enfance, la maltraitance, la difficulté de vivre seul, le retour de deuils anciens non terminés… Il me semble que ces dimensions personnelles méritent d’être prises en compte dans le cadre de mon travail, ce qui a d’ailleurs été validé par la direction de l’établissement. Justement parce que pouvoir s’alléger un peu de ses problèmes personnels peut permettre d’être un peu plus et un peu mieux présent avec les résidents. Et aussi parce que nous faisons l’hypothèse que le contexte de travail accentue, voire met à jour, de façon plus consciente, les difficultés de l’existence. L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DES PERSONNELS16Dans nos établissements, c’est, à mon sens, un travail de liaison des registres personnel et professionnel qui peut permettre à chacun de se positionner de la façon la plus adéquate possible dans la relation soignant / résident, soignant / famille du résident. Et pour reprendre la formule d’un collègue, sauvegarder l’humanité dans la relation vaut non seulement pour la personne âgée mais aussi pour le personnel». La relation à l’autre, la communication avec le sujet âgé, la vie avec ces personnes souvent atteintes dans leur intégrité physique et psychique, le travail en équipe s’apprennent au fil du temps en travaillant sur son expérience et son vécu personnels et en articulant théorie et pratique dans des lieux permettant cette dialectique. 17L’accompagnement psychologique des personnels me semble donc fondamental dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie des résidents. Ce travail peut s’articuler autour de trois orientations Libérer la parole de chacun dans l’établissement, donner la possibilité, le droit de s’exprimer sur ce qu’on ressent, sur ce qu’on vit au quotidien. Une des spécificités de l’intervention d’un psycho-logue en maison de retraite est l’ouverture d’espaces de paroles, qu’ils soient formels ou informels. Favoriser la communication interne, entre les individus, entre les différents services de l’établissement, faire circuler l’information afin de décloisonner l’intervention de chacun et de contribuer au développement de l’approche globale des résidents. 18Ces deux orientations ne peuvent cependant prendre tout leur sens que si la direction et les cadres y sont favorables, car la parole ne peut pas être libérée d’un côté et ignorée, muselée ou condamnée de l’autre. Il n’est pas question de gommer les problèmes et les conflits, mais de les révéler, d’en faire prendre conscience à chacun afin de les prendre en compte et de les traiter. Une liaison entre accompagnement des personnels et travail institutionnel me semble donc nécessaire. Les sentiments, les émotions, les avis, voire les critiques exprimés dans les espaces de paroles ouverts peuvent être des lieux de questionnement de l’institution dans lesquels les agents viennent parler de leur expérience, articuler parole personnelle et parole professionnelle, vécu personnel et contexte institutionnel. Il n’est pas question de dire qu’on peut traiter dans un même lieu expression et élaboration des émotions d’une part et formalisation du projet institutionnel d’autre part, ce qui ne ferait qu’entretenir la confusion. Mais, tout en travaillant sur le registre émotionnel et le retentissement affectif des évènements, tout en respectant le caractère de confidentialité de ce qui est exprimé et qui ne saurait donner lieu à des rapports ou des comptes-rendus communiqués à l’autorité médicale ou administrative, une articulation est possible et intéressante avec un travail sur le projet institutionnel et avec le plan de formation. Cette articulation est d’autant plus importante que des études conduites aux Etats-Unis ont montré que les groupes de parole, s’ils ne sont pas accompagnés de changements significatifs dans l’institution, peuvent conduire au découragement, voire intensifier les conflits et l’insatisfaction. De surcroît, les groupes de parole ont essentiellement démontré leur efficacité dans des contextes à ratios personnel par malade élevés, ce qui est loin d’être le cas en gérontologie. 19l Favoriser la prise en compte des aspects psychologiques de la vie des individus et des groupes, décoder les comportements problématiques des résidents et des familles, aider à la compréhension des phénomènes conscients et inconscients qui se jouent entre les différents acteurs. L’intervention du psychologue peut alors s’inscrire au cœur de la prise en charge institutionnelle par sa participation à des réunions de services ou de synthèse, lieux de plein exercice de l’approche pluri- et inter- disciplinaire. 20Dans l’établissement où je travaille, le versant de mon activité en rapport direct avec le personnel se réalise autour des axes suivants un travail d’accompagnement psychologique de proximité », sous forme informelle, comme je l’ai évoqué précédemment; la conduite de réunions de régulation d’équipe, service par service, mais avec l’ensemble des services de soins, administratifs, logistiques, d’animation, réunions où les participants peuvent s’exprimer sur le vécu de leur travail, de leurs relations avec les résidents, les familles, les autres soignants, les cadres, la direction… l’exercice d’un rôle de personne ressource » quant à des dysfonctionnements d’ordre individuel, ou collectif, ou institutionnel; la participation aux réunions hebdomadaires de chaque service de soins. 21Sur le versant purement institutionnel, j’ai la chance de travailler dans un établissement où le directeur a une conception participative de la direction. J’ai donc pu participer à l’élaboration du projet institutionnel, et je contribue actuellement, à son suivi, son évaluation et à l’élaboration éventuelle des adaptations nécessaires. Des réunions de direction qui rassemblent le directeur, les cadres infirmiers, les cadres administratifs, depuis peu le nouveau médecin coordonnateur, et moi-même ont lieu régulièrement. Selon les thèmes traités, de temps en temps, le chef de cuisine, la responsable d’animation et le responsable de la lingerie se joignent au groupe. 22En ce qui me concerne, j’interviens pour donner des avis, témoigner de ce que je sens du climat de la maison, des problèmes rencontrés sur le terrain par les uns ou les autres, faire des propositions. Je dis souvent que je suis le nez » de la maison de retraite. N’ayant pas de fonction hiérarchique, n’occupant pas un temps plein, il m’est plus facile d’être à l’écoute avec une distance un peu plus grande. Mon statut de cadre fonctionnel sans pouvoir hiérarchique me permet de travailler à l’interface de la direction et du personnel dans une perspective d’information, d’écoute et de compréhension mutuelles, qui peut d’ailleurs passer par la confrontation ! Ces réunions me permettent également de mieux comprendre la dynamique institutionnelle, de mieux articuler problématiques personnelles et institutionnelle et, lorsque cela me semble possible, d’apporter ma petite contribution au changement engagé dans l’établissement. 23Je suis convaincue que la meilleure garantie de l’obtention de résultats sur le terrain et d’un réel travail d’équipe au sein de l’établissement est l’existence d’une équipe et d’un projet au niveau des cadres eux-mêmes. LES LIMITES ACTUELLES À L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DU PERSONNEL EN MAISON DE RETRAITE24Pour qui a côtoyé d’un peu près une maison de retraite, le manque de temps et de moyens, en particulier au niveau des effectifs, saute aux yeux. 25 Les espaces de paroles sont alors souvent le déversoir de la fatigue, du stress, du ras le bol » devant la difficulté du travail, la course » perpétuelle, et le manque de respect des résidents qu’elle occasionne. Complètement envahis, et de façon récurrente, par les problèmes de personnel, ces lieux ne jouent alors parfois plus leur rôle d’expression et d’élaboration des émotions en ce qui concerne les relations aux résidents. Les réunions de service, un peu plus longues que les transmissions quotidiennes, permettent de faire un tour un peu plus détaillé de tous les résidents du service. Mais ne nous leurrons pas une heure pour 60,70 résidents, c’est dérisoire. Autant dire qu’il n’est pas question de prétendre élaborer de réels projets individualisés; tout au plus évoquons nous les problèmes les plus importants, soit médicaux, soit comportementaux. C’est également à ce moment que peuvent être transmis, par les uns ou les autres, quelque information importante à propos d’une personne ou de sa famille ou bien les éventuels désirs exprimés par le résident. C’est là que peut être formulée la demande d’un suivi plus rapproché de certaines personnes, soit par moi-même, soit par les animatrices qui participent également à la réunion. Il arrive, de temps en temps, que ces réunions soient consacrées, au moins partiellement, au fonctionnement du service, ou à un thème plus précis qu’il a paru important de traiter à ce moment-là, comme, par exemple la conduite à tenir face à certains problèmes posés par des résidents, des familles. Mais nous sommes encore loin de ce qu’il faudrait faire pour améliorer de façon très significative la qualité de l’accompagnement des résidents accueillis. Les problèmes relationnels entre personnels et résidents sont nombreux dans les établissements comme les nôtres. Ils prennent d’autant plus d’importance que nous accueillons de plus en plus de personnes confuses, démentes ou malades psychiatriques de longue date. Si des formations à la relation et à la communication avec ces personnes sont mises en place, elles ne sont pas suffisantes pour réellement intégrer les attitudes recommandées. Chaque situation vécue est différente, simplement parce que les personnes en jeu ne sont pas les mêmes. Qui plus est, l’être humain est beaucoup plus complexe que toutes les techniques destinées à faciliter son approche. Il faudrait donc pouvoir analyser davantage, et en équipe, les difficultés rencontrées. De nombreux points seraient à aborder pour tenter de comprendre et donner du sens à ce qui se passe. Mais, vous l’avez compris, le temps manque… J’ai la sensation de souvent faire du replâtrage, et je saisis quelques fois une situation au vol pour pousser la réflexion un tout petit peu plus loin. L’accompagnement au changement demande énormément de temps, d’énergie, d’investissement, car les résistances sont importantes, les pesanteurs institutionnelles difficiles à faire bouger. Les conditions de travail actuelles sont pénibles pour tout le monde, directeurs et cadres y compris, même s’il ne s’agit pas des mêmes difficultés. Le découragement peut nous guetter devant l’accumulation des problèmes à résoudre. Dans ce contexte, il est particulièrement important, pour le psychologue, de ne pas être à temps plein dans la structure afin de ne pas être complètement dedans », de ne pas se laisser happer » par les difficultés de fonctionnement du quotidien. Le statut de psychologue confère une position privilégiée pour un travail sur le cadre institutionnel. Mais en tant que salarié de l’établissement, il est concerné par ce travail en tant que sujet appartenant à cette institution. Il est donc nécessaire d’introduire une extériorité » à un autre niveau, par exemple celui de la formation ou du conseil, comme nous avons choisi de le faire dans l’établissement où je travaille. 26L’accompagnement psychologique en maison de retraite peut prendre différentes formes en fonction de la demande institutionnelle, du contexte, des priorités du psychologue. Il peut concerner l’activité des soignants comme l’accompagnement des résidents et des familles. Mais, en tout état de cause, il doit s’inscrire au cœur de la prise en charge institutionnelle et prendre en compte la dimension des collectifs. A l’heure actuelle, dans nos établissements, je ne pense pas qu’on puisse prétendre instaurer un espace de travail clinique sans se préoccuper de la dynamique institutionnelle.

maison de retraite à la réunion